Quelques citations sur le thème de la littérature

16/07/2013 15:05

« La littérature ne permet pas de marcher mais elle permet de respirer. » (Roland BARTHES,Qu’ est-ce que la critique ?).
  « De tous les instruments de l’homme, le plus étonnant est sans aucun doute le livre. » (Jorge Luis BORGES).
  « Ce qui vient au monde pour ne rien troubler / Ne mérite ni égards ni patience. » (René CHAR).
  « Par les lettres, les hommes se dépassent autant eux-mêmes que l’humanité est supérieure à l’animalité » (CICERON).
  « Un beau livre, c’est celui qui sème à foison les points d’interrogation. » (Jean COCTEAU).
  « J’appelle un livre ’manqué’ celui qui laisse intact le lecteur » (André GIDE).
  « Élever l’homme au-dessus de lui-même, le délivrer de sa pesanteur, l’aider à se surpasser, en l’exaltant, le rassurant, l’avertissant, le modérant, n’est pas là le but secret de la Littérature ? » (André GIDE, Feuillet d’automne).
  « Lire, c’est sous bien des rapports [...] dialoguer avec soi-même. » (Hella HAASE, Une liaison dangereuse).
  « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction ; et s’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas néanmoins s’en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire » (LA BRUYERE, préface des Caractères).
  « ... comme les hommes ne se dégoûtent point du vice, il ne faut pas aussi se lasser de le leur reprocher... » (LA BRUYERE, préface des Caractères).
  « L’on n’écrit que pour être entendu ; mais il faut du moins en écrivant faire entendre de belles choses » (LA BRUYERE, Des ouvrages de l’esprit).
  « Quand une lecture vous élève l’esprit, et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger l’ouvrage ; il est bon est fait de main d’ouvrier. » (LA BRUYERE, Caractères, I, 31).
  « Je ne doute point, Monseigneur, que vous en regardiez favorablement des inventions si utiles et tout ensemble si agréables » (LA FONTAINE, introduction au livre I des Fables).
  « Les Fables ne sont pas ce qu’elles semblent être. / Le plus simple animal nous y tient lieu de Maître. / Une Morale nue apporte de l’ennui ; / Le conte fait passer le précepte avec lui. / En ces sortes de feinte il faut instruire et plaire, / Et conter pour conter me semble peu d’affaire. » (LA FONTAINE, Fables, VI, 1-2, « Le pâtre et le lion / Le lion et le chasseur »).
  « Tout cela se rencontre aux fables que nous devons à Ésope. L’apparence en est puérile, je le confesse ; mais ces puérilité servent d’enveloppe à des vérités importantes » (LA FONTAINE, préface des Fables).
  « Lorsqu’il referme son livre, le lecteur idéal sent que, s’il ne l’avait pas lu, le monde serait plus pauvre » (Alberto MANGUEL).
  « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que [...] je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle », (MOLIERE, Premier placet présenté au roi sur la comédie du Tartuffe - à propos de ce « Castigat ridendo mores » hérité des latins, voir ci-dessous).
  « Instruire, c’est former le jugement » ; « Je m’avance vers celui qui me contredit, car il m’instruit » ; « Instruire ce n’est pas emplir un vase, mais allumer un feu. » (MONTAIGNE).
  « Une âme bien née et exercée à la pratique des hommes se rend pleinement agréable d’elle-même. L’art n’est autre chose que le contrôle et le registre des productions de telles âmes. » (MONTAIGNE, Essais, III, 4).
  « L’étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n’ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture ne m’ait ôté. » (MONTESQUIEU, Cahiers).
  « La raison d’être de la littérature française, c’est surtout de troubler l’ordre public. Faute de quoi, ni Molière, ni Jean-Jacques, ni Beaumarchais, ni Chateaubriand, ni Hugo, etc. n’auraient existé. » (Paul MORAND).
  « Aimer la littérature, c’est refuser de prendre la vie comme elle est, les choses comme elles sont, les événements comme ils viennent et les calamités comme elles sont. Aimer la littérature, ce n’est pas vouloir seulement comprendre les hommes, mais aussi les transformer et se transformer. » (Claude ROY, Le Commerce des classiques).
  « Nous avons tâché de joindre l’agréable à l’utile, n’ayant d’autre mérite et d’autre part à cet ouvrage que le choix. Les personnes de tout état trouveront de quoi s’instruire en s’amusant. » (VOLTAIRE, préface du Dictionnaire philosophique).
  « Je ne veux pas qu’on me plaise, je veux qu’on m’instruise » (VOLTAIRE, Micromégas).