Epreuve écrite : comment répondre à une question sur corpus ?
Méthode : comment traiter les questions préalables (les questions sur corpus) au travail d’écriture le jour du bac ?
Dans la première partie de l’épreuve écrite de français, un ensemble de textes et de documents (dit «corpus de textes ») ou un seul texte long est soumis au candidat, avec une ou deux questions d’étude évaluée sur 4 points au plus pour les séries générales. Ces questions invitent le candidat à mettre en relation les différents documents, par les pistes qu’elles suggèrent, elles préparent la seconde partie de l’épreuve. Il est donc fortement conseillé de les traiter avant le sujet d’écriture.
Il ne s’agit en aucun cas de faire une étude détaillée des documents mais d’observer la façon dont ils s’éclairent mutuellement et dont ils éclairent l’objet d’étude. Il faut présenter une réponse synthétique à la question et ne pas y consacrer trop de temps. On veillera donc à consacrer entre 1 heure et 1heure 15 maximum à ces questions, et à développer de façon raisonnable les réponses (une page par réponse, plus s’il n’y a qu’une question).
Comment procéder ?
1. Observez attentivement le corpus à l'aide du paratexte : nature des documents, époque, auteur. Prenez garde aux documents dits « annexes » qui ne font pas partie à proprement parler du corpus, ne confondez pas date d’écriture avec date de publication etc. Le corpus renvoie à un ou plusieurs objets d'étude au programme. Il faut donc identifier les objets d'étude convoqués par les textes. Cette observation doit vous permettre de comprendre l’esprit du corpus, ce qu’on cherche à vous faire comprendre par l’association de ces différents textes.
2. Lisez attentivement les textes du corpus, vérifiez que vous les comprenez bien. Il y a forcément des éléments qui échappent à une première lecture, c’est pourquoi il est nécessaire de lire au moins deux fois chacun des textes du corpus ! Cette lecture doit vous permettre de confirmer ou d’infirmer les éléments repérés dans la première phase et surtout, cela doit vous permettre de préciser la manière particulière dont les objets d’étude convoqués par les textes sont traités.
3. Comprendre et traiter la question préalable : Il faut bien prendre le temps de comprendre la question préalable pour vérifier qu’elle ne comporte pas une consigne implicite (par ex : montrez que ces apologues sont différents nécessite de montrer que les textes sont bien des apologues).
4. Analysez les textes du corpus : Pour répondre aux questions, il est nécessaire de passer par un court travail d'analyse des textes qui s'effectue au brouillon. Ce travail d'analyse s'effectue en fonction de la question posée. Il doit vous permettre de justifier votre réponse par des procédés d’écriture ou des citations. Il ne s’agit pas d’analyser le texte pour en faire un commentaire. Votre analyse doit se limiter à ce qui est demandé par la question.
5. Rédigez :
_ La réponse à la question doit prendre une forme rédigée, il est donc interdit d'utiliser des abréviations, des tirets, des phrases nominales, des tableaux. On ne numérote pas les textes. On varie les formules pour les nommer.
_ La réponse doit être organisée et structurée (en paragraphes).
Il faut pour cela avoir une idée très claire des différents points que vous souhaitez développer. Pour cela, l’idéal est d’avoir, au brouillon, préalablement énuméré tout ce que vous souhaitez dire. L’idéal est même d’avoir une sorte de plan pour répondre à la question. On commence par une phrase introductive qui rappelle succinctement l’objet de la question et présente très brièvement les documents et on termine par une phrase conclusive.
Très important : Le plan à adopter est rarement de traiter un texte après l’autre. Il faut au contraire organiser votre réponse en un plan qui permette de comparer les textes. Le plan peut s’organiser en fonction des différences et points communs, en fonction de la présence de procédés littéraires, de thèmes, de centres d’intérêt. La question peut induire le plan.
-La réponse doit être justifiée.
Les remarques sont justifiées à l’aide du texte.
Soit par des citations soit par des procédés d’écriture (voir fiche des procédés)
- la justification de la réponse doit être intégrée au propos.
Les citations sont introduites par une courte phrase et intégrées au propos. On ne juxtapose pas les citations au propos, on ne les met pas entre parenthèses à côté de la réponse.
On n’écrit pas :
Nous lisons alors le discours d’un personnage civilisé, s’exprimant dans un langage choisi (« misanthrope », « faste », « calomniateurs »)
Mais on écrit :
Nous lisons alors le discours d’un personnage civilisé, s’exprimant dans un langage choisi. Le vocabulaire qu’il utilise est soutenu. On trouve des termes comme « misanthrope », « faste », « calomniateurs ».
- Le style doit être soigné
Il convient de gommer les répétitions, d’employer le lexique de l’analyse littéraire, de respecter la ponctuation (préférez les phrases courtes), de ne pas faire de fautes de français, de soigner son écriture ….